Sororité, pourquoi ce mot fait partie du Top 10 des mots tendance du moment.
N’avez vous pas constaté qu’il y a des mots à la mode… Pendant longtemps, l’injonction « bienveillance » tenait le haut du panier et figurait en bonne place dans toutes les phrases écrites ou bien parlées, aussi bien des journalistes mode, lifestyle que des blogueuses et même de nous tous en général. Un mot qu’on sort tel une arme fatale contre la dureté de nos vies. Une envie d’amour, d’amitié, de hugs et de big up sans oublier un peu de hygge pour nous préserver, nous réconforter.
Mais voilà tout a une fin et apparemment, la bienveillance vient de perdre sa première place. Au profit du mot « sororité ». Mais au fait d’où vient ce terme sans cesse invoqué.
Sororité le mot tendance du moment/ »so-ro-ri-té », un mot aux quatre voyelles sonores qui remonte aux années 70. A l’époque, des militantes féministes s’efforcent de montrer qu’il existe une condition commune aux femmes, une oppression spécifique – le patriarcat – qui ne disparaîtrait pas quand bien même le capitalisme serait aboli. La sororité marque ainsi l’émergence d’un « nous les femmes » alors que la tradition marxiste, influente à l’époque, soutient mordicus qu’il ne peut y avoir de combat commun entre des femmes ouvrières et les femmes bourgeoises (source : nouvelobs.com)
L’histoire du féminisme est faite de flux et de reflux (la fameuse métaphore des vagues). Le vocabulaire militant suit le même mouvement, ce qui explique le relatif oubli du mot « sororité » jusqu’à récemment.
Pourquoi ce retour si flagrant du Liberté, Egalité, Sororité !
L’affaire Weinstein a libéré la parole sur les expériences individuelles de violence, de sexisme et de discrimination. C’est ainsi que nait, le fameux mouvement #metoo, ce hashtag, comme un mot d’ordre, a fleuri sur les réseaux. Parti du monde glamour du septième art dont il montrait l’envers peu reluisant, il s’est propagé tel une traînée de poudre. Des témoignages à la pelle, de la gêne d’une remarque sexiste, en passant par la moiteur, sur nos corps, d’une main non désirée, nous avons certainement toutes vécu la violence de la domination masculine. Et comme toutes ces femmes, nous avons voulu, nous aussi, témoigner et rejoindre la masse de celles qui criaient leur colère, qui espéraient changer les choses. en si grand nombre que le monde n’a pu continuer à nous ignorer. Ensemble, plus fortes telle est notre moteur.
Alors laissons une grande place à ce mot intense et riche de symbolique. Il restera dans nos bouches un temps mais dans nos esprits à vie. Toujours en première place !
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